Né en 1955 à Tunis

Autodidacte, issu d’une famille de peintres (Moses Levy, Nello Lévy)

Vit et travaille à PARIS

De ce magma informe du mal-être et de l’indicible, il fait surgir, d’un pinceau incisif, des formes brutales, fondamentales. Débarrassées de l’anecdote et

de l’illustration. La vie n’est pas simple et tranquille. Elle est rude et non finie, en gestation. C’est dans ce vif que Marc Perez tranche ses demi-morts incoercibles.

Marc Perez est un chef de guerre. Celle que chacun mène contre soi-même pour se mettre au monde, et qu’il mène sans doute plus durement que d’autres. La peinture est une arme qui sert à défendre sa peau. Exister face au réel, c’est-à-dire produire du réel. Le peintre n’entre pas dans l’imaginaire, il en sort. Il peint pour exister, il réalise au double sens du terme : faire être et comprendre.

Ces demi-morts sont des demi-vivants : la part de soi qui tente d’accéder à l’aveu d’existence. Ils sortent des limbes, ils ne veulent plus de l’obscur. La violence qu’il leur a été faite, c’est celle de la négation : ils ne veulent plus être niés. Ce qu’ils réclament obstinément, c’est seulement cela : l’accès à l’évidence. S’ils n’ont pas encore de bras, c’est qu’ils ne sont pas finis : ils sont sur le seuil de l’existence et exigent d’entrer. Ils veulent prendre corps, ils aspirent à sortir de leur emmaillotage.

Il lève une armée d’ombres, innombrable et jamais épuisée, incessamment renouvelée, renforcée et démultipliée à chaque toile, à chaque dessin, sur des supports de papier sauvage ou de toile brûlée. Des yeux sans visage surgissent, ou des visages aux yeux effacés, des bribes d’êtres bâillonnés, ligotés, mutilés, avancent irrésistiblement, sortent si fort qu’on sait qu’on ne pourra plus les faire rentrer. Puissants et castrés. Sans bras, sans visage identifiable.

Parfois ils vont par paire : une mère emmaillotée à son gosse, un couple irrépressiblement enfusionné. Une horde primitive, impossible à endiguer, s’avance du dedans de nous vers le face à nous. Ils ne parlent pas, ils sont.

"Aller au delà de soi, comme pour se perdre de vue, comme pour sauter l’obstacle de la sincérité…

Nous sommes tous prisonniers de notre histoire, de nos idées, sans doute nous faut-il raconter cette prison, mais plus encore, ne nous faut-il pas nous aventurer au delà,  au delà de nous- même, ne serait- ce que d’un pas?…"


1955 年出生于突尼斯

自学成才,来自一个画家家庭(Moses Levy、Nello Lévy)

在巴黎生活和工作


从这无形的痛苦和难以言喻的岩浆中,他用锐利的笔触展现了残酷、根本形式。从轶事和插图中解脱出来。生活并不简单和安静。它是粗糙的和未完成的,在酝酿中。正是在这场直播中,Marc Perez 斩断了他的顽强的半死不活。


马克佩雷斯是一位军阀。每个人都会反对自己进入这个世界,而且他们可能比其他人更努力地领导。油漆是用来保护皮肤的武器。存在于现实面前,即生产现实。画家没有进入想象,他离开了想象。他描绘存在,他意识到这个词的双重意义:创造和理解。


这些半死半活的:试图承认存在的自己的一部分。他们走出了困境,他们不再想要黑暗。对他们施加的暴力是否定的:他们不再想被否认。他们固执地要求的只是:获取证据。如果他们还没有武器,那就意味着他们还没有完成:他们正处于生存和进入的门槛上。他们想要成形,他们渴望摆脱他们的襁褓。


他在野纸或烧焦的画布上,随着每一幅画布、每一幅画作,不断地更新、强化和倍增阴影的军队,无数且永不枯竭。无脸的眼睛出现,或者眼睛被抹去的脸,被塞住嘴巴、被绑起来、被肢解、不可抗拒地前进的生物片段,如此努力地出现,以至于你知道你将无法让它们进入。强大而被阉割。没有武器,没有可辨认的脸

有时他们成对出现:一个母亲用襁褓包裹着她的孩子,一对无法抑制的融合在一起。一个无法阻止的原始部落从我们内部向我们的前方前进。他们不说话,他们是。


“超越自我,仿佛忘记了自己,仿佛跨越了真诚的障碍……

我们都是历史和思想的囚徒,毫无疑问,我们必须讲述这座监狱,但更重要的是,我们是否不必冒险超越,超越自己,哪怕只是“一步”?……”